Date de publication : 9 septembre 2008
Après quelques débats agités, la date des vendanges a été fixée au jeudi 25 septembre pour les AOC et au lundi 15 septembre pour les crémants et le muscat Ottonel.
Ce n’est pas courant mais hier matin, certains viticulteurs ont haussé la voix à l’assemblée générale de l’AVA. Pomme de discorde ? La date du coup d’envoi des vendanges. Chaque représentant des sous-régions a énoncé son voeu en expliquant les raisons (inquiétudes liées au début de pourriture du raisin notamment sur les pinots).
Pour une grande majorité, la date souhaitée était le 29 septembre. Pour d’autres, la date du lundi 22 septembre était favorable. Comme l’a souligné Gérard Boesch, président de l’AVA : « On ne fait pas de moyennes, on est là pour trouver un consensus ». Finalement, les vendanges AOC Alsace débuteront le jeudi 25 septembre.
Pourtant, dans certaines parcelles, les baies commencent à gonfler : « On craint un éclatement », reconnaît l’un des viticulteurs. Jacky Cattin, viticulteur à Voegtlinshoffen et président de la sous-région de Wintzenheim, a insisté sur l’existence de zones précoces et a souhaité une date spéciale pour ces vendanges. Refus. Et Pierre Becht, vice-président de l’AVA, de lancer à l’assemblée : « Attendez la maturité ».
Ce qui a déplu à pas mal de viticulteurs à l’image de Pierre Berger, président de la cave de Beblenheim, qui lui a assuré que les vignerons ne faisaient pas n’importe quoi. Les protestations se sont aussi multipliées à l’annonce du rendement des AOC fixé à 80 hectolitres.
Du côté des crémants, les vendanges débuteront lundi 15 septembre. Il en est de même avec le muscat Ottonel qui a eu des soucis de floraison cette année. Pour les pré-vendanges, Frédéric Bach, directeur de l’AVA, a averti les professionnels de contacter l’INAO 24 heures à l’avance.
L’assemblée générale a été aussi l’occasion pour Gérard Boesch de dénoncer l’abandon des listes de cépages spécifiques à des départements précis au profit d’une liste nationale. Sylvaner, gewurz et riesling ne seraient plus réservés aux AOC alsaciennes. Autre point débattu, la volonté de modifier la loi visant la publicité sur internet. Antoine Herth, député du Bas-Rhin, a apporté son soutien : « Une entreprise viticole est d’abord une entreprise et a besoin d’une vitrine sur internet dans un marché qui se globalise ».